En Égypte ancienne, il n’y a pas eu de séparation entre le temple, et le palais ; on ne peut
parler de religion d’un côté, et d’état de l’autre ; elle n’a pas de doctrine comparable au
catholicisme, à l’islam. Elle n’a pas d’article de foi, mais elle repose sur des mythes, et des rites.
Les prêtres n’ont ni à enseigner, ni à être missionnaires ; ils se considèrent comme les spécialistes du sacré, des savants qui entretiennent la vie, en manipulant l’énergie divine dans les ‘laboratoires’ du temple ; et le maître à tous, le plus qualifié d’entre eux est le pharaon.
Le pharaon s’affirme en tant que souverain investi d’un pouvoir sacré qui le situe au dessus du
commun des mortels. L’affirmation est l’ordre religieux, et non la conséquence d’une
quelconque tyrannie. Il est le règne des bâtisseurs de pyramides tel est le point clef du règne : construire une demeure d’éternité pour y abriter un corps divin.
Les Égyptiens croient que le culte aux dieux est nécessaire pour que l’univers soit en ordre. Il s’agit toujours de la nécessité qu’ont ressenti les hommes de concevoir des êtres d’essence surnaturelle qui les dépassent ; un contrat entre les hommes et dieu, qui permet la continuité du monde, qui repousse indéfiniment la fin des temps.
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