Il est promu dictateur à vie par un sénat à sa botte. César affiche un faux air de monarque sans couronne. Marc Antoine lui tend un diadème blanc orné d’une couronne de laurier ; mais César la refuse à deux reprises.
Le geste du dictateur est une fausse leçon de modestie ; une mise en scène destinée à rassurer l’opinion de son intention de respecter les institutions républicaines.
César multiplie les provocations en plaçant des affranchis dévoués à sa cause à la tête des institutions romaines et en distribuant des terres aux plus démunis. Derrière le visage du dictateur se cache le visage du révolutionnaire. Les détracteurs de César en sont profondément convaincus. Au mois de Mars la décision est prise de mettre fin aux jours de César.
C’est surtout la haine et la jalousie qui motivent les conspirateurs ; sans véritable programme, les conjurés s’entendant à faire disparaître le présumé fossoyeur de la République (César). Ils font courir le bruit que César veut substituer Alexandrie à Rome en tant que capitale du futur empire.
Une question se pose !
Ou le Cosmocratot
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Mars
En ce début de mois, César s’apprête à partir à la conquête de l’orient qui doit durer environ trois ans. Pourquoi les conjurés n’attendent-ils pas le départ de César pour mieux le destituer de son commandement ? En d’autres termes, l’épisode gaulois (le franchissement du Rubicon) est encore dans tous les esprits.
César a prouvé ses qualités de stratège et de meneur d’homme. Hors de Rome, il est encore plus invulnérable qu’à Rome même. Aussi faut-il agir pour les conjurés, dans les plus brefs délais. Si possible avant le départ du dictateur pour la Syrie. Autrement dit le 18 Mars, il sera trop tard car à son retour d’Orient, tout auréolé d’une probable victoire sur les Parthes la puissance de César ne rencontrera pas de limites. Il deviendra le Cosmocrator qui signifie le maître de l’univers
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