Pour les Parisiens et pour le clergé c’est un grand moment, car c’est l’inauguration solennelle de la basilique Saint-Vincent-Sainte-Croix. C’est l’achèvement de la construction après dix années de travaux. Tout y est prêt, la fine fleur de la hiérarchie catholique et la crème de la noblesse royale sont là.
C’est un jour de gloire pour Childebert Ier. C’est un jour ou l’on va célébrer tout à la fois : ses expéditions militaires, sa fidélité religieuse et sa parfaite administration.
L’abbé Germain est là aussi entouré de six autres évêques et ils attendent le roi. On attend le roi, mais il ne viendra pas. Il est mort brusquement d’un seul coup. Il a choisi de s’éteindre à l’instant même de son triomphe dans sa ville.
Que faire ? Germain est circonspect. Faut-t-il renvoyer la cérémonie ? Se plonger dans le deuil ? L’abbé manifeste alors un sens de la communication et de la symbolique : il décide donc de maintenir l’avènement mais de procéder en même temps ce jour même aux funérailles royales.
Problème de succession
558
Il ne reste plus que Clotaire des quatre fils de Clovis. C’est lui qui rafle la mise. Clotaire parviendra à réunir à sa couronne les états de ses frères défunts. Il est maintenant le seul légataire de l’immense héritage de son père Clovis. Il possède toute la Gaule avec en plus la Thuringe (Allemagne) la Bourgogne et quelques Provinces du midi.
Roi tout puissant qui règne sur une bonne partie de l’Europe, sa première action est de quitter la capitale de Soissons pour s’installer sur Paris. Aucune préoccupation stratégique n’implique cette décision, aucune règle protocolaire ou de tradition : c’est simplement que Paris s’impose comme capitale du royaume qui prend forme.
Mais Clotaire Ier n’est plus un jeune homme, il à dépassé la soixantaine d’années. Il régnera trois ans et décidera en 561.
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