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17 février 2016

Aménophis III Le règne de la lumière Ou le Crésus Égyptien De -1402 à -1364


Fils de Thoutmosis IV, l’Égypte est à l’apogée de sa puissance, et de sa richesse.  Elle est riche, très riche. Thèbes est une opulente capitale.
 Le pharaon est le plus fortuné de l’histoire des deux terres, le plus riche du monde civilisé de cette époque. Le trésor public est bien rempli. Son épouse principale est Tiyi.
  Jamais on atteignit un si grand raffinement sur les bords du Nil. Il sut s’entourer d’hommes de talent dont un maître d’œuvre hors pair comme Amenhoptep à qui on doit l’une des plus belles réalisations architecturales voulues par le monarque. Celui de Karnac et sur Louqsor.

La cour comptait des personnages considérables comme ce maître d’œuvre dont les sculptures l’ont représenté comme un homme d’âge mur, profond, méditatif qui,  accroupi en posture de scribe, incarne le sage par excellence.

Tiyi épouse du pharaon Aménophis III
Ou une cour d’envergure


Elle possède une très grande personnalité, elle influença la conduite des affaires d’état. Fait étonnant Tiyi était une roturière, et au travers du choix du pharaon, c’est une authentique histoire d’amour qui amena la jeune femme à la plus haute dignité.
Elle ne fut pas une reine frivole confinée dans un ‘harem’ mais une personnalité du premier plan qui avait accès aux secrets d’état.
 A cette époque, le centre des splendeurs est Thèbes ; la ville aux cent portes. Elle n’a jamais était aussi somptueuse, les fêtes rythment une fastueuse vie de la cour.

Seuls les paysans, et les ouvriers portent encore le simple pagne qui constituait le vêtement le plus répandu dans l’ancien empire. Désormais, les fastes d’une mode compliquée où les grandes robes plus ou moins transparentes rivalisent de raffinement avec des coiffures élaborées.
La mort fait partie de la vie, on rapporte des offrandes aux morts dans les tombes où on y célèbre des banquets passant ainsi la nuit dans la chapelle funéraire.

La lettre de Champollion

24 Novembre 1828

Une lettre écrite à Thèbes, de Jean François Champollion  s’exprime en ces termes.
 «...là m’apparut toute la magnificence pharaonique, tout ce que les hommes ont imaginé de plus grand...aucun peuple ancien, ni
moderne n’a conçu l’art de l’architecture sur une échelle aussi
grandiose que le firent les vieux égyptiens.

Ils concevaient ; l’imagination en Europe qui s’élance bien au dessus de nos portiques, s’arrête, et tombe au pied des cent quarante colonnes de la salle hypostyle» (se dit d’une salle dont le plafond est soutenu par des colonnes) de Karnak.

 Amenhotep dit : le Sage
Maître d’œuvre et Dignitaire 

Rien ne destinait à la fabuleuse carrière qui fit de lui l’un des plus grands dignitaires du nouvel empire. Il fut le scribe royal, et le scribe des jeunes recrues, c'est-à-dire à
l’éducation des adolescents reconnus aptes à accomplir une  carrière militaire.
Il veilla sur l’organisation de la ‘police’ du désert, sur l’administration des domaines ; chargé aussi des rituels des grandes fêtes, puis chef de tous les chantiers du roi, il  devient l’éminence du
pharaon, il orienta la destinée du pays de ses sages conseils.

Il écoute ceux qui viennent le voir, mais il ne les laisse pas devenir prolixes car son temps est compté ; informé des affaires du palais, confident de son maître, quand le jour se lève, il est déjà occupé à travailler.        

Le chef des maîtres d’œuvre a pénétré dans les domaines les plus mystérieux de la connaissance. Son intelligence  s’appliquait aux domaine les plus divers : de la métaphysique à la technique «initié aux livres, j’ai eu accès aux formules  de Thot et j’étais un expert en leurs secrets» confit-il par le biais d’un texte inscrit sur l’une de ses statues. Puis il dit « j’ai résolu toutes les difficultés » en parlant du temple de Louxor qui est le plus grand chef d’œuvre d’Aménophis III , des travaux à Karnak , le temple de Khonsou, de Mout, l’allée des Sphinx entre Louxor et Karnak.

Il fut aussi l’éducateur du jeune prince Aménophis IV qui sera le futur Akhenaton.
Le vieux sage mourut à plus de 80 ans, il ne disparût pas de la mémoire du peuple et quand son temple commença à tomber en ruine, on continua à le vénérer en lui rendant un culte, il fut considéré comme un guérisseur, des pèlerins vinrent lui demander ses faveurs. Deir el Bahari, une chapelle lui est réservée. Il accomplissait des miracles, l’on gravait sur les murs le récits des guérisons obtenues grâce à ses interventions.                                                                                                                                                                                                                                  





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