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16 février 2016

Djeser : le Magnifique Pharaon Égyptien Ou le siècle de Djeser De - 2625 à - 2605


Il est l’initiateur de l’édification de l’énorme complexe  funéraire à Saqqarah.


Imhotep : vizir, architecte et ami personnel du pharaon Djeser
 La grande œuvre de Djeser est donc l’art architectural, pour parvenir à créer l’ensemble de aqqarah, il fait appel à l’architecte génial Imhotep. Imhotep ,’premier ministre’ conseiller du pharaon, a de lourdes charges  administratives à la cour du pharaon.

En tant que porteur du sceau du pharaon ; c'est-à-dire haut dignitaire capable de prendre des décisions engageant la destinée de l’état du pays ; il dispose de la quasi-totalité des pouvoirs civils et religieux, il travaille sous la responsabilité directe du  pharaon Djeser.

Imhotep est le chef de la justice, surintendant des archives royales, surveillant de ce qu’apporte le ciel, la terre, le Nil, et du pays tout entier. Il est le ‘vizir’ ce qui dans la suite de l’histoire de l’Égypte, il sera le second personnage de l’état ; le confident du pharaon, l’homme de l’exécutif.
Il est l’ami personnel du pharaon, l’un des plus grand génie de l’histoire, l’auteur d’une révolution artistique, d’une portée considérable, car il est le premier architecte à construire en pierre un ensemble monumental aussi important que celui de Saqqarah.

Il portait le titre de chef des travaux des pays du sud et du nord ; autrement dit : il est le maître d’œuvre du royaume. Il invente la pierre de taille, il met au point des procédés de transport, et de pose à  grande échelle. Imhotep débute par la taille de vases de pierre dure dont on retrouvera d’ailleurs une quantité impressionnante dans les souterrains de Saqqarah.


Imhotep et son prestige


Son prestige est encore plus considérable que celui de Djeser, car encore plusieurs siècles plus tard, le harpiste du pharaon Antef chante une poésie mélancolique sur les grands hommes du passé ; il cite Imhotep parmi les sages, et les écrivains.
Les livres de maximes d’Imhotep ont malheureusement disparu, il demeurera longtemps le patron des écrivains, et celui des scribes.
Durant la 26ème dynastie, on admire l’ancien empire, on crée des statuettes de bronze qui  représentent Imhotep assis dans une posture sévère, un rouleau de papyrus déroulé sur ses genoux, son crane rasé, il porte une longue robe.
Tout en lui est calme et sérénité ; sa réputation ne cesse de grandir ; il devient un Dieu vénéré jusqu’à l’époque des Ptolémée sous l’occupation de Darius le Perse.

Djeser et Imhotep un élan universel

Dans l’esprit de Djeser et d’Imhotep, s’impose la nécessité d’une ligne verticale ; un élan vers le monde céleste. Les degrés des gradins de la pyramide sont à la fois des mastabas superposés, les marches d’un escalier relie le ciel et la terre. Tout se passe comme si l’architecte arrachait la matière du sol, comme si le poids de la pierre n’était pas un obstacle pour lui ; mais une possibilité d’élévation.

 Avec la naissance de la pyramide, l’Égypte sort du cadre étroit d’une civilisation primitive pour  entrer dans l’histoire universelle.
Le Serdab est la chambre aveugle où git Djeser. Il est figé pour l’éternité dans une extraordinaire statue de pierre.

En réalité, le Serdab n’est pas tout à fait aveugle, car deux trous percés dans l’un des murs permettent à Djeser de contempler le monde des vivants, comme si de l’autre côté du miroir, il assiste au déroulement de la grande comédie humaine, inspirant de ses conseils à ceux qui recherchent la sagesse.


Djeser est vêtu d’une longue robe rituelle d’où ne sortent que les pieds et les mains, sa coiffure est constituée d’une longue perruque recouverte  d’une étoffe plissée ; il porte la barbe potiche, cette barbe elle-même est considérée comme divinité.

Les yeux en cristal de roche qui étaient enchâssés dans des alvéoles de   cuivre ont disparu. Pourtant le regard de Djeser est demeuré présent ; il anime encore son
visage d’une incroyable sévérité, aux pommettes saillantes qui soulignent l’attitude hiérarchique du pharaon, sa main  gauche à plat sur sa cuisse, la main droite fermée est ramenée sur sa poitrine. Il nous transperce jusqu’aux tréfonds de l’âme.

Djeser n’est pas mort

Saqqarah  est l’un des plus purs chef-d’œuvre de l’esprit humain ; malgré son  caractère funéraire, on sent à quel point tout est ici : force naissante, jeunesse ’une civilisation, passion de la découverte, et de la nouveauté.

Djeser a réussi à vaincre l’épreuve du temps, il a donné à l’Égypte un souffle qui  durera  plusieurs millénaires. Il a créé la forme pyramidale sans doute la plus pure et la plus parfaite de toutes les visions architecturales de l’homme.

A Saqqarah, il y bâtit sa tombe ; mais il reproduit aussi son palais, son lieu d’existence terrestre. Il a utilisé la pierre, le matériau apparemment le plus opaque de l’époque et qui la rend transparente pour la circulation mystérieuse de l’âme.

Saqqarah est un lieu de fête, la mort est une fête parce-que la mort n’existe pas. Djeser n'est pas parti mort ; il a transmis la vie, la pierre, et lorsque l’on franchit l’enceinte, on passe de l’autre côté du miroir ; on rentre dans le paysage de l’âme, dans la réalité d’une fête éternelle








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