Pages

17 février 2016

Ramsès II : Le Grand Ou l’exaltation de la puissance De - 1290 à - 1224


Il avait 9 années de corégence avec son père Séthi Ier lorsqu'il prend le pouvoir alors âgé de 25 ans. A 10 ans, il participa avec son père à l’initiation de la guerre et celle du combats. Le jeune monarque a une volonté farouche. C’est un dominateur.
Il comprit la nécessité de faire construire un port sur la Méditerranée, un port  maritime face à l’île de Pharos qui deviendra plus tard Alexandrie. On lui doit les   obélisques de Louxor et celle du temple d’Abou-Simbel.


Ramsès II inspire les peuples étrangers à l’effroi ; son nom circule dans le monde, sa puissance est celle du feu. Il est comparé au chacal  qui représente la course rapide qui parcourt le circuit de la terre dans l’espace d’un  instant, à un lion aux griffes dehors et aux terribles rugissements ;
d’ailleurs, il posséda un lion ‘apprivoisé’ qu’il emmenait en guerre ; le soir, le lion se couchait devant la tente de son maître pour empêchait quiconque d’approcher.

Pharaon prêt à conquérir les pays étrangers, il est debout sur son char dont chaque  pièce était habitée par un dieu. Les neufs arcs, c'est-à-dire la totalité des pays se trouvent sous ses sandales : symboles des ennemis vaincus et impuissants.
Il commença par renforcer son potentiel militaire aux trois armées déjà existantes,  l’armée de Rê, celle d’Amon, et celle de Ptah. Il est ajouté une quatrième qui est placée sous le ‘patronage’ du dieu Seth. Il utilise beaucoup les services d’étrangers prisonniers de guerres reconvertis ou leurs fils son nés en Égypte.

Ramsès II et les Hittites
Ou peuple de guerre, peuple de paix
- 1278

Le pharaon, et le roi des Hittites arrivent à la même conclusion : le conflit s’éternise, il ne profite réellement à aucun des deux camps ; alors dans ces conditions, pourquoi ne pas rechercher la paix ! Un élément nouveau a fait évoluer la situation dans ce sens : la montée en puissance des Assyriens. 

Les Hittites sont inquiets, ils connaissent bien la civilisation de l’Égypte, et redoutent ces Assyriens dont le goût pour la guerre paraît être très prononcé ; autant s’assurer de l’appui d’un allié aussi puissant que Ramsès II. Une paix est alors signée entre les deux protagonistes. La suite des événements prouveront que le traité fut respecté.
 La non-agression est une alliance défensive automatique en cas d’agression extérieure ; si un ennemi attaque l’un ou l’autre, chacun dira «viens avec moi pour m’aider contre lui».
Si l’un des deux trahissait l’une des clauses, les Dieux détruiraient sa maison, sa terre et ses serviteurs. Après ce traité, les rapports avec les Hittites furent de règle durant quarante six ans, pour que toute trace de méfiance soit effacée entre les deux peuples, le roi des Hittites offre sa fille à Ramsès II.
La fille aînée du roi Hittites fût amener avec des tributs précieux, or, argent, curiosités nombreuses importantes, attelages de chevaux sans nombre, bœufs, chèvres, moutons ; presque toute la production de leur pays
De multiples appropriations
Ou la triple politique de Ramsès II

Celle de s’approprier des œuvres anciennes dont il se considère comme le créateur.
Achever des édifices en cours de constructions, comme la gigantesque salle hypostyle de Karnak.
Ouvrir ses propres chantiers pour ériger des ensembles aussi impressionnants que le temple funéraire comme ‘Ramesseum’ ou le temple Nubien d’Abou-Simbel, la construction d’Abydos à Memphis, à Tanis, et aussi de sa capitale du Delta : Pi Ramsès. 

Il aima se faire représenter lui-même ; le nombre de ses statues est considérable, qu’il s’agisse de colosses ou d’œuvres plus réduites. C’est à lui que l’on doit aussi le lac sacré qui a été conservé jusqu’à nos jours ; il ne s’agit pas d’un bassin de plaisance ou d’un plan d’eau ornemental, mais d’une représentation symbolique de   l’océan des premiers âges, où naquirent toute forme de vie.


Il mourut à l’âge de 88 ans, son temple le Ramasseum est construit sur la rive gauche du Nil à la limite du désert et des terres cultivées. Sa salle hypostyle a quarante-huit colonnes dont vingt-neuf sont encore debout, qui donnent une impression de force tranquille.

A Karnak, la grande salle hypostyle a 134 colonnes, d’une superficie de prés de 5.500 mètres carrés. Les jeux de lumières ont été calculés avec une science architecturale   inégalable ; le  monde des Dieux se dévoile progressivement selon les saisons et les heures du jour, chaque colonne comporte son message particulier. Pourtant la salle   hypostyle n’est pas écrasante au contraire elle élève l’âme, elle arrache le pèlerin à sa condition d’homme mortel pour l’élever à la conception de l’impérissable.


Œuvre colossale, œuvre populaire, œuvre déplacée



Abou-Simbel découvert en 1812 par Johann Ludwig Burckhardt ; le sable venant du désert avait tout fait disparaître, à l’exception d’une tête de colosse encore visible. Enseveli, le site fut protégé de la destruction.

 La construction du grand barrage d’Assouan menaça Abou-Simbel. La campagne internationale menée par L’UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation/organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) et fut couronnée de succès. Les deux temples creusés dans le grés Nubien furent découpés en 1036 blocs, dont certains pesaient  trente tonnes, furent remontés au sommet de la falaise qui constituait le site
primitif.

Abou-Simbel était sans doute le sanctuaire préféré de Ramsès II, car il y fit enregistrer les événements les plus marquants de son règne.
On y trouva ceci «le roi ne fait pas la guerre par sadisme ou par amour de la violence, mais pour respecter la volonté des Dieux, pour sauver son peuple de l’anarchie et  empêcher le désordre de déferler sur le monde».

La tombe du pharaon fut pillée à la fin de la XXème dynastie avec tous les fabuleux  trésors qu’elle devait contenir, rien n’a subsisté.


Place de la Concorde

À Louxor, il fait dresser le grand pylône qui précède le temple d’Aménophis III. Il symbolise les deux montagnes de l’horizon, celle du levant, et celle du couchant entre lesquelles se lève le dieu soleil.
C’est du pylône qu’il part pour aller vers le saint des saint, où seul le pharaon peut contempler la lumière divine dans sa toute puissance, avant de revenir vers ce même point pour y coucher.
 Chaque jour, grâce à l’intervention des prêtres, le cycle solaire recommence, et marque les moments essentiels des rites devant le pylône, deux obélisques et six colonnes de Ramsès II. L’un des obélisques a été déplacé, offert à la France en 1831 par Mehmet Ali. C’est celui qui est installé sur la grande place de la Concorde à Paris le 25 Octobre 1836.


Ramsès II : symbole de vitalité

 Ramsès II a une nombreuse descendance, car il fut l’époux de quatre reines et de très nombreuses épouses secondaires. Il est le père de 111 garçons, de 51 filles, parmi les grandes épouses royales, la plus célèbre est la reine Néfertari que le pharaon aima plus que les autres.
C’est à elle qu’est dédié le petit temple d’Abou-Simbel. La tombe de Néfertari est    creusée dans la vallée des reines, c’est un chef-d’œuvre dans sa conception comme dans l’exécution.
Un escalier conduit dans une salle Hypostyle (salle dont le plafond est soutenu par des colonnes)  puis on emprunte un second escalier pour aboutir à la salle du sarcophage à quatre piliers ; on y voit la reine jouer au Senet (ancêtre de notre jeu de dame, avec l’invisible ; c'est-à-dire que l’enjeu de la partie est le destin de son âme).



Aucun commentaire: