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22 février 2016

Socrate Père de la philosophie Ou le sophiste De - 470 à - 399

Ayant perdu le sens de l’honneur, on ne cherchait plus à se conduire honnêtement et on dissimilait sa conduite sous de belles paroles. L’antique respect de l’argumentation sérieuse avait place au goût de la discussion brillante qui permettait de faire passer pour excellentes les plus viles actions.

L’art de faire triompher une cause par tous les arguments qui pouvaient venir à l’esprit et de telles idées étaient surtout exposées parmi un groupe d’hommes que l’on appelait les Sophistes.

Un sophiste était un professeur itinérant qui exposait une doctrine personnelle originale. On recherchait leur enseignement parce que ceux qui les suivaient (les idées) donnaient les moyens de réussir dans la vie publique.

Portrait de Socrate et son enseignement
L’ironie de Socrate
 Ou la maïeutique

Il est connu que par trois personnages de ses contemporains : Aristophane, Xénophon et Platon ; Platon qui est le personnage central car c’est lui qui nota tout ce qui rappelait les leçons de Socrate.

Platon et Alcibiade (un neveu de Périclès) faisaient oublier à leur enseignant Socrate les ennuis qu’il pouvait avoir avec sa  femme du nom de Xanthippe qui était une  femme acariâtre.  Ils eurent trois fils.
 Socrate était laid, chauve avec un nez épaté, et son visage scandalisait les Athéniens pour lesquels la beauté physique était le symbole de la beauté morale ; mais sa bonté et son intelligence remarquables lui valurent de solides amitiés.

Son enseignement était uniquement oral, il n’a rien écrit. Il interroge tout en enseignant c’est «l’ironie Socratique». Il fait découvrir à son interlocuteur ce qu’il ignore. Il répétait qu’il avait reçu des dieux l’éducation de ses contemporains.
Socrate n’exerce aucun métier, il avait choisit de vivre pauvre, pieds nus et d’enseigner gratuitement.

Il avait une maîtrise et un courage extraordinaire pour cette époque ; il supporte avec flegme les injures, les critiques à la grande admiration d’Alcibiade. Cette attitude, son caractère, les disciples lui ont donné une notoriété qui suscite  jalousies et envies.
Sa méthode et sa pratique d’enseignement ne sont pas de tout repos, car elles pervertirent les
 vieilles valeurs morales et elle constituèrent donc un danger social.

Socrate  fut à l’origine d’un renouveau philosophique à Athènes. Cet homme utilisait la pensée et le raisonnement pour la recherche du vrai et du bien ; car il estimait que celui qui connaissait la vérité ne pouvait faire le mal et toute sa vie, par des questions d’apparence anodine, il contraignait son interlocuteur à préciser sa pensée, à la rendre logique, à découvrir la vérité profonde qu’aucun argument ne pouvait ensuite venir ébranler. Cet art d’accoucher les esprits s’appelle donc la maïeutique.

Fable des trois amis de Socrate


Un jour, un homme vint trouver le philosophe Socrate et lui dit : «écoute Socrate, il faut que je te raconte comment mon ami s’est conduit».
Socrate : «Je t’arrête tout de suite. As-tu songé à passer ce que tu as à me dire au travers des trois tamis ?»

Et comme l’homme le regardait d’un aire perplexe, Socrate ajouta : «Oui, avant de parler, il faut toujours passer ce qu’on a à dire au travers des trois tamis. Voyons un peu ! Le premier tamis est celui de la vérité. As tu vérifié que ce que tu as à me dire est parfaitement exact ?»

L’homme «non, je l’ai entendu raconter et...». Socrate, «bien ! Mais suppose que tu l’as au moins fait passer au travers du second tamis, qui est celui de la bonté. Ce que tu désires me raconter, est ce au moins quelque chose de bon ?»

L’homme hésita, puis répondit : Non, ce n’est malheureusement pas quelque chose de bon, au contraire. «Hum !» Dit le philosophe. «Voyons tout de même le troisième tamis. Est il utile de me raconter ce que tu as envie de me dire ?»

«Utile ? Pas exactement» répondit l’homme. Socrate dit alors «Alors, n’en parlons plus ! Si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère l’ignorer. Et je te conseille même de l’oublier».
  
   

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