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8 mars 2016

Caius Julius César : Caligula Empereur romain De l’an 37 à 41


Il porte le même nom que l’illustre César. Il est le fils de Germanicus et d’Agrippine l’Aînée. Le surnom de Caligula lui est attribué étant tout petit ; à cause des uniformes militaires qu’il portait étant enfant ; il se promenait en uniforme de légionnaire au  milieu des soldats. Cela signifie ‘petite botte’.

 A la mort de Germanicus, Caligula est âgé de 21 ans. Il est appelé auprès de Tibère à Capri qu’il servira avec une incroyable docilité, sachant parfaitement dissimuler ses véritables sentiments, malgré la perturbation causée par la mort de sa mère et de ses deux frères. Depuis cette époque, il se développe chez lui une cruauté qui le caractérisera jusqu’à la fin de ses jours.

 Caligula héritier de Tibère et de Germanicus
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 L’empereur Tibère est donc décédé à Misène à l’âge de 78 ans. Loin de le pleurer, le peuple de Rome clame l’annonce de sa mort «Tibère au Tigre». Caligula lui est adulé, lui le fils de Germanicus qui a grandit à l’ombre de son père. Quand Caligula arrive à Rome à la tête du convoi funèbre, la foule se presse sur la route avec grande frénésie. La foule rivalise de qualificatif affectueux pour accueillir le fils de Germanicus : «mon astre, mon petit, mon nourrisson». Pourtant Caligula ne paie pas de mine.

Portrait de Caligula


Il est âgé de 25 ans, il apparaît aux antipodes de la beauté. A moitié chauve, un front bosselé, des pieds trop longs, un cou et des jambes trop maigres. Il ne ressemble en rien à un athlète. Son corps est filiforme. Mais en ce jour de funérailles, le jeune empereur est à la hauteur et face aux manifestations hystériques il affiche une grande  sérénité.

Le nouveau premier citoyen est soucieux du confort de ses compatriotes. Il n’hésite pas à se lancer dans une politique de grand travaux comme l’atteste le début de construction d’un nouvel aqueduc censé alimenter en eau la ville de Rome. Cette période d’état de grâce ne va pourtant pas durer.

Son accoutrement est à l’image de son désordre intérieur. Il porte des vêtements extravagants et même des habits de femmes, à l’image de ses brodequins et de ses pierres précieuses.

Pour la perte de tous
Ou les démences de Caligula 
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Le peuple fonde ses espoirs sur Caligula, qui est seulement âgé de 25 ans.
Les premiers mois du nouvel empereur ressemblent à un âge d’or avec des mesures populaires, comme les amnisties, les spectacles, jeux de cirque, promesses de gouverner avec le sénat etc... Mais il  tomba malade et surtout la mort de l’une de ses sœurs Drusilla qui déclencha en lui un véritable cycle de folie, dont il partagea son lit avec elle, aura une influence désastreuse sur son caractère.

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Il se remaria avec Caesonia ; une femme possédant une grande expérience en plaisirs charnels. Caligula subit l’emprise de cet érotisme divin aussi violent que les parfums du temple dont l’odeur s’attachait aux tissus comme celui des philtres et des épouses de Néron, les filtres des temples que fréquenta Élagabal, qui les rendirent déments tous deux mêlées à des crises de mysticisme et leurs puberté qui ébranlèrent leurs santé, les sens et la raison.

Caesonia lui donnera une fille nommée Julia Drusilla (qui sera plus tard assassinée). Cela n’empêche pas Caligula de continuer ses rapports incestueux avec sa sœur Drusilla.
Aussi il est mal entouré, il a sans aucune expérience de gouvernement et décide de transformer son principat en une monarchie absolue. La mégalomanie devient le maître mot de sa piteuse fin de règne.

Il aime assister aux supplices des condamnés, il fréquente des lieux de débauches, il se passionne en même temps pour le chant et la danse. L’empereur Tibère s’inquiétait des  inclinaisons morbides de son successeur, l’empereur Tibère disait de lui : «Caius ne vit que pour ma perte et pour celle de tous».

Spectacles, jeux, banquet, courses de chars rythmes le court principal de Rome. En l’espace de quelques mois, les distributions d’argent, les représentations théâtrales, les combats de gladiateurs se profilent de suite en suite et ceux qui remettent en questions sa politique dispendieuse ; il répond «qu’il faut être économe ou vivre en César».

Homère ne trouve pas grâce aux yeux de Caligula, car il veut être un héros historique et comme exemple, il veut être à la fois Achille, Hector et Ulysse.  Il veut être l’homme le plus adulé de l’histoire et dans cette perceptive, il lui faut absolument se tailler une réputation de guerrier invincible. La gloire militaire est indispensable pour dépasser la renommer d’Alexandre le Grand et de Jules césar. Caligula se concentre vers la Germanie ; mais à défaut de livrer bataille, il se contente de manœuvres rocambolesques qui ont tôt fait de contrarier les officiers supérieurs de l’armée du Rhin.

Les Folies Caligula et les femmes

  Il dépasse en prodigalité (Personne qui a un caractère à la dépense) tous ses  prédécesseurs, en valant des perles après les avoirs dissoutes dans le vinaigre, servant à ses convives des pains et des viandes en or ; il doit par conséquent instituer de nouveaux impôts et il se livre à des saisies pour renflouer ses caisses.
 Sa nouvelle épouse Junia  meurt en couche ; il se consolera avec Ennia. Elle est la femme d’un préfet du prétoire. Caligula prendra ensuite l’habitude d’enlever les épouses de ses proches.

Son règne est marqué par de nombreux assassinats politiques, il n’a plus de respect  envers le sénat. Caligula aimait se répéter «Qu’ils me haïssent pourvu qu’ils me craignent». Sa démence n’a plus de limites ; il s’inventa le titre d’imperator, un  triomphe imaginaire contre les Germains, il abusa de son pouvoir pour éliminer des citoyens riches et respectés. Exécutions sans aucun motif de sénateurs, de chevaliers, d’hommes libres, d’esclaves, il finit aussi par nommer son cheval Consul et par épouser sa sœur Drusilla.

Un jour, au cour d’un combat de gladiateurs, il ordonne qu’on retire les toiles garantissant les spectateurs du soleil et leur interdit de sortir. Il fait aussi fermer les greniers publics, annonce au peuple la famine. Sa cruauté est sans bornes ; il fait  torturer les citoyens uniquement pour son plaisir ; fait ramasser des coquillages à une armée ; proclament que ce sont les dépouilles de l’océan. Il se fait ensuite les honneurs.
 Il montre une répugnance pour les longues heures de travail qu’exigeait la conduite de l’état ; son temps lui, il le consacrait uniquement à se divertir. Son aversion pour le  Sénat s’accentua encore quand il découvrit qu’un sénateur fut pris en flagrant délit de complot. Il s’en couvrit d’honneur, mais la conspiration et autres rumeurs continuèrent de pulluler.

Agrippine La Jeune, fille d’Agrippine l’Aînée et de Germanicus, épouse à l’âge de 14 ans Cneius Domitius
Ahenobarbus d’un premier mariage, sœur de Caligula,  future épouse de
Néron


La monarchie absolue de Caligula
Un fou sanguinaire


Il s’adressa au sénat en lui déclarant que s’il «en exprimait le désir, le sénat nommerait consul son cheval favori». Il disait par-dessus tout, «recevoir les honneurs de l’apothéose de son vivant ; après une mort je serai dieu, donc je le suis déjà, car le sénat s’il peut constater une divinité, n’a pas le pouvoir d’en créer une».

Il fera venir de la Grèce des statues de dieux, il leur ôta la tête pour la remplacer par sa propre statue. Il fera aussi élever un temple pour sa divinité avec des prêtres qui y font des sacrifices d’animaux.
Durant son règne, il ne mena aucune expédition d’envergure ; en revanche, il dilapide rapidement le trésor de l’état en ordonnant des constructions irréalisables et en allant de débauche en débauche.

Il se hisse au rang de Dieux, se plaçant au côté d’une statue de Jupiter, et un jour, il demanda à l’acteur tragique ‘Apelle’, «lequel des deux étaient le plus grand» et comme celui-ci hésita ; Caligula le fait déchirer à coup de fouet.

Caligula est féroce, il fait aussi couper la langue à l’un de ses chevalier qui lui cria qu’il était innocent au moment d’être jeté aux lions ; lions que l’imperator nourrissait avec de la chair humaine. L’imperator qui ferme sans aucune raison les greniers publics pour mieux affamer son peuple et qui oblige les pères à regarder l’exécution de leurs fils.

Jaloux, il supporte pas qu’un homme lui fasse de l’ombre de par sa beauté ou de son éloquence. En raison de sa calvitie, tout homme se présentant avec une belle chevelure est tondu s’il n’est pas tout simplement tué. Quiconque critique ses spectacles est condamné aux mines et quiconque qui ne  reconnaît pas son génie est jeté aux fauves.




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