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15 mars 2016

Julien II l’apostat ou le philosophe Vice-empereur : Empereur romain De 361 à 363

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Constance II, veut retirer des troupes de légions à Julien ; Julien avait été proclamé Auguste par ses soldats et il doit alors quitter la Gaule pour combattre en Orient.

Ce fut à ce moment là qu’il répudia ouvertement le christianisme. L’Apostat : il doit son surnom à sa tentative de restaurer la religion païenne dans l’empire romain, alors qu’il avait été élevé dans la religion chrétienne.

Il est le premier empereur romain à séjourner sur Paris alors Lutèce. Il est le neveu de l’empereur Constantin Ier. Puis l’empereur Constance II lui redemande d’aller s’établir en Gaule pour administrer le pays et combattre les barbares menaçants. Constance II lui préfère à s’occuper de la partie orientale de son empire.

Pour Julien qui est vice-empereur cette ‘promotion’ fait figure de catastrophe, mais il s’en va  prendre son poste d’empereur en second.

Julien est persuadé que la sagesse de Platon dépasse largement les leçons monothéiste biblique. Il s’en retourne alors à l’adoration de divinités qui peuple alors le Panthéon. Il rédigea un ouvrage contre les Galiléens (nom donné aux disciples de Jésus par les Juifs.  Nom donné par les Judéens qui considéraient avec mépris les gens de Galilée). Julien nomme ainsi les chrétiens et il s’en prend  violemment à le ‘secte chrétienne’.
C’est parce qu'il a gardé ses traditions de la Rome païenne qu’il n’est pas question pour lui de composer avec les chrétiens. Pas question pour lui de trouver en eux des  alliés.

 L’étrange philosophe vice-empereur

Il deviendra un redoutable ‘guerrier’ il se montre énergique, brillant et efficace. C’est un foudre de guerre. Il ose pénétrer avec ses légions au cœur des forêts là où aucune armée romaine ne s’aventure depuis trois siècles.
 Il écrase les Alamans à la bataille d’Argentoratum (Strasbourg), il met fin aux pillards ; c’est l’enthousiasme dans tout l’empire.
 Ce jeune homme que l’on voyait comme un prince perdu dans une vie contemplative a sauvé l’espace romain. Pour conserver son autorité, il doit demeurer guerrier et régulièrement, il participe aux exercices avec ses légions.

Un jour, il s’entraîne au combat et un coup de dague lui disloque son bouclier, il ne lui reste en main plus que la poignée. Sans compter la superstition de l’époque, cet incident mineur que les romains voyaient en cette ‘affaire’ d’un sinistre présage. D’un mot, le vice-empereur renverse la situation ; il se tourne vers ses hommes et d’une voix ferme il dit «rassurez-vous, je n’ai pas lâché prise !». Ces quelques mots apaisent les craintes, les doutes et la superstition.
 Palais romain à Paris

 Entre bataille et expéditions, et les visites de son épouse Hélène qui est restée à Rome, tous les hivers Julien se retire dans son palais à Lutèce dont il avait fait sa capitale provisoire.

A la pointe extrême de l’île de la cité, une villa romaine se dresse comme un rempart ; un morceau d’Italie posé au cœur de la Gaule. De là, Julien régente la Gaule de la Bretagne jusqu’en Espagne.

Julien aime le pouvoir et il l’apprécie ; ce qu’il aime aussi, c’est de se promener dans la ville qu’il s’obstine encore à la nommée Lutèce alors que les habitants appellent leur ville ‘la ville de Parisii ou Paris’. L’empereur envahisseur est donc le ‘premier’ en date des promeneurs de Paris ; il aimait la ville mais pas la rusticité des Gaulois et ses hiver.

Note de l’empereur sur Paris

 Le second hiver que passe l’empereur à Paris est particulièrement glacé et l’empereur s’en fait un tableau apocalyptique et il note «le fleuve charriait comme des dalles de marbre...les blocs énormes et gelés de cette masse blanche qui  s’entrechoquaient n’était pas loin d’établir un passage continu ; une chaussée sur le courant». Julien grelote «le climat est exécrable ; je tousse, j’étouffe, la chambre est   envahie de fumée, mes yeux piquent, ma gorge racle, je perd mon souffle et l’air que je respire me ronge les entrailles».

Il crie, il hurle puis tout se brouillera ; il s’enfonce dans un sommeil lourd ; ses vociférations sont entendues ; des esclaves sortent son corps inanimé dans la cour. L’air vif ranime Julien, il survit à son incident. Les braises fumantes ont bien failli   interrompre l’ascension de l’empereur ! Sans lui ; qui sait ce que Paris serait devenu ? Une modeste bourgade Gauloise à la réputation détestable.

Le maître de Paris n’est pas indifférent à la flottille de guerre qui cantonnent sur la  rive droite de la Seine. Cette force militaire rassure l’empereur ; il se sent protégé niché dans la petite patrie qu’il s ‘est construite au cœur des routes de l’empire, carrefour  terrestre et fluvial.
Julien rétablit au Rhin des forteresses, traite avec de petits rois barbares, il fait évoluer la frontière entre Alamans et Burgondes. Puis un jour, Julien n’a plus l’intention de quitter sa résidence de Paris.

Sa femme Hélène le rejoindra. Il se satisfera désormais d’une existence sereine au bords de la Seine.
Julien a si bien assuré la stabilité de la Gaule que ses soldats vont bientôt devoir partir pour l’Orient pour y mener une guerre contre les Perses.

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