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8 mars 2016

Le quinquennat doré

Jan Skyka _ Polonais _ Néron à Baiae ( Naples) 1900
 peine Claude Ier assassiné par empoisonnement en 54 par son épouse Agrippine l’Aînée, que Néron monta sur le trône. Il arrive à se dégager de l’influence de sa mère qui l’a porté au pouvoir suprême et conduit les affaires avec calme et talent.

Sa popularité va croitre davantage, lorsqu’il prend la décision de faire retirer de la ville, les forces de l’ordre (détachement de cohortes Prétoriennes) afin de donner aux citoyens romain une plus grande apparence de liberté et pour que ses soldats qui se composaient de troupes d’élite ne risquent pas d’être corrompus par le laisser-aller qui régnait à Rome où la prévarication (manquer à ses obligations) ‘monnaie courante en ce moment’ et pour aussi mettre la plèbe à l’épreuve en observant comment elle se  comportait lorsque ne pesait pas sur elle la « peur du gendarme».

Néron cessa de penser à occire sa mère, les intrigants cessèrent d’intriguer et les Romains retrouvèrent leur sens de l’humour en lisant une satire publiée sans nom d’auteur qui portait le titre «d’Apocolocynthosis» qui signifie en grec «la métamorphose en Citrouille» et on le comprend en le lisant que le moraliste ait préféré ne pas le signer. ‘Description grotesque et hilarante du prince Claude que les Dieux de l’Olympe envoient après sa mort aux Enfers où il est donné comme esclave à son neveu Caligula’.

 Néron prit de sage mesure comme celle d’interdire par un édit, à tout gouverneur de province, d’organiser des combats de gladiateurs ou d’animaux, car l’abus de ces spectacles, destinés à séduire les foules, était devenu un véritable fléau économique et les dépenses qu’ils occasionnaient étaient prétextes à des escroquerie diverses ou encore à mettre un terme aux terribles procès de «lèse-majesté» qui avaient permis à Tibère et à Claude de s’enrichir à bon compte aux dépens de tant de citoyens condamnés et maintenant ruiné, mais aussi des mesures comme celle d’abolir la peine de mort pour les crimes civils. Ce châtiment fut remplacé par des condamnations à l’exil ou par des peine d’amende comme Néron un jour forcé de signé une condamnation à mort prononça cette exclamation «plût aux Dieux que je ne susse pas écrire».

C’est le quinquennat doré.

Comme une sorte de Final
 Il est remarquable, au reste, que la période des cinq années, plus heureuse pour le monde romain que les temps qui la précèdent ou ceux qui la suivirent, ait laissé de si légères traces dans l’histoire : tout cela est parvenu que par quelques paragraphes écourtés de Tacite .
Et pourtant tout était à remettre en ordre dans le monde romain occidental qui depuis l’isolement de Tibère à Capri vingt sept ans plus tôt avait vu ses structure politiques, sociales et économique pourrir sur place !

L’empire désordonné sous le principat de Caligula, la disparition derrière les murs du Palais de son mystérieux et silencieux oncle Claude Ier, de la terrifiante Agrippine, le rideau est tombé pour ne plus se relever : les crimes de Néron mais des crimes qui ne sont ni plus nombreux, ni plus horribles que ceux des cours européennes à la fin du Moyen-âge et de la renaissance.

Drame politico-conjugal

Mais les dérapages ne vont pas tarder à venir, d’abord dans le domaine matrimonial ; il abandonne ses activités politiques et va s’offrir une année de délassement et de débauches, imité en cela par son entourage et par la haute bourgeoisie romaine.


Néron court les bordels pour s’amouracher d’une affranchie du nom  d’Acté (Claudia), il délaisse la malheureuse et pure Octavie (qui est la fille de Claude Ier et de Messaline). Il la répudiera pour cause de stérilité. Puis il tombera amoureux de Poppée qui appartient à une famille de grande noblesse romaine. Néron suivra les conseils de Poppée.

 54
Des rumeurs parviennent d’Orient que les Parthes avaient une fois de plus envahi l’Arménie ; l’Arménie qui était alliée à Rome et que Rome protégeait. Néron réagit comme l’aurait fait un général romain passés maître dans l’art de la guerre ; il ordonna la mobilisation des jeunes gens habitants les Provinces voisines de l’Arménie pour   compléter les effectifs des légions d’Orient, de disposer ces légions aux frontières de l’Arménie, il manda un chef Arméniens de préparer des troupes avec lesquelles ils pourraient envahir eux-mêmes la Parthie. Tout cela fut accompli en trois où quatre mois. A la fin de l’année 54, l’ordre Romain régnait de nouveau aux frontières de
l’Arménie.




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