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20 février 2016

Crésus : Roi de Lydie Ou le dernier roi De - 561 à - 547

Claude Vignon _ Français _ Crésus Ou la parabole du serviteur impitoyable _ 1639

Il est fabuleusement riche par l’or qu’il retirait des sables aurifères du Pactocle. Il s’enquit auprès des Grecs une renommée légendaire, il avait su exploiter cette  renommée en habileté politique. Il offrit de splendides offrandes à leurs principaux sanctuaires Delphes, Didyme, Ephèse où il y construisit le temple d’Artémis ( l’Artémision).

Dans sa cour en Sardes (Turquie) il réunissait philosophes et poètes qui fit rapporter de  nombreuses anecdotes (rapportées par Hérodote).

Lors d’une visite de Solon (législateur Athénien) Crésus aurait demandé à Solon « ne suis-je pas le plus heureux des hommes » et Solon lui aurait répondu «ne dit-on pas d’un homme qu’il est heureux avant qu’il soit mort».

 Crésus et l’oracle de Delphes


Le roi Lydien, Crésus, voulut consulter un oracle pour savoir quelle était ses chances de succès contre Cyrus et  envoya en premier lieu un de ses devins en lequel il pouvait avoir confiance. Il envoya donc un messager dans plus d’une demi-douzaine de temples, dont l’un très éloigné, se trouvait en Libye pour demander aux oracles de dire avec exactitude ce que ferait le roi cent jours après que ses messagers eurent quitté sa capitale de Lydie.

En entendant les rapports des messagers, Crésus déclara que l’oracle de Delphes «était le seul oracle authentique au monde».

L’oracle de Delphes triompha donc de l’épreuve : selon Hérodote, le prophète aurait répondu que le souverain Lydien ferait alors bouillir lui-même dans un chaudron un agneau et une tortue. En fait c’est précisément ce que faisait Crésus et ayant délibérément choisi cette occupation excentrique afin qu’un oracle ne fût susceptible de la deviner.
Puis les messagers repartir à Delphes chargés cette fois de cadeaux précieux. (quantité d’ornements et de meubles décorés d’or et d’argent).

Avec les cadeaux royaux, le messager apportait la véritable question posée par Crésus si la Lydie devait ou ne  devait pas entrer en guerre contre les Perses et l’oracle répondit que Crésus détruirait un grand empire ; le roi fût si enchanté de cette énigmatique réponse qu’il inonda Delphes d’une nouvelle pluie de cadeaux et c’est ainsi que tous les hommes de la ville reçurent chacun deux pièces d’or.

En signe de reconnaissance, les Delphiens accordèrent à Crésus et à tous les Lydiens la qualité de citoyens honoraires de la ville, le droit de passer en priorité lorsqu’ils voudraient consulter l’oracle et celui d’occuper les places de premiers rangs dans les fonctions municipales. Crésus mettra ainsi en marche sa machine de guerre.

Première toile de Nicolaus Knüpfer _ Hollandais _ Solon avant Crésus _ 1650/1652
Second tableau de Frans Franken _ Flamant _ Crésus montrant à Solon ses richesses
                                         Crésus est en marche contre l’empire Perse
Ou des chevaux contre des chameaux

Il s’empara d’une forteresse Mède à Ptéria et c’est là que l’attendit le roi Perse   Cyrus II, qui en quelques mois couvrit les mille neuf cent kilomètres séparant Ptéria de la capitale Perse de Suse.
Aux abords de la ville de Ptéria, Perses et Lydiens engagent le combat. Perses et Mèdes ne réussissent pas à prendre un avantage, néanmoins les Lydiens abandonnent le champ de bataille (sous prétexte que Crésus n’avait pas l’avantage du nombre).

De retour, Crésus envoya des messages à ses alliés Babyloniens, Égyptiens, Spartes en leur demandant de lever des armées en vue d’opérations à entreprendre ; Crésus lui commença à démobiliser ses troupes comme il était d’usage à la fin de l’été.

Cyrus lui avança rapidement et alla affronter Crésus dans la plus vaste plaine qui    entourait sa capitale ; de plus Cyrus réservait aux Lydiens une autre surprise. Sachant que d’instinct les chevaux craignent les chameaux, il ordonna le déchargement d’un nombre important de ces bêtes bossues et le remplacement des bagages portaient par les cavaliers armées avec pour mission de conduire l’attaque Perse ; lorsque les chevaux des Lydiens sentirent l’odeur de ces bêtes avançant malgré la mêlée qui s’ensuivit et les pertes de la cavalerie, Crésus se réfugiât avec une majeure partie de son armée derrière les murailles de Sardes.

Crésus assiégé à Sardes
 Sardes est construit au sommet, aux flancs abrupts, et la ville est considérée   comme imprenable. Cyrus avait beau offrir une récompense au premier soldat qui escaladerait ses murailles, mais durant deux semaines, personne  ne fut preneur.

On commençait à penser que seule la famine pourrait forcer à capituler et que surtout les alliés de Crésus commenceraient à arriver.
Au treizième jour de siège, un soldat qui campait au pied de la forteresse en un endroit à peine gardé par les Lydiens et particulièrement abrupt, fut le témoin d’un incident intéressant.

Le casque d’un des gardiens défenseurs Lydiens étant tombé par malchance du côté des assiégeants, son propriétaire avait réussi malgré la déclivité de la muraille à descendre au moyen de ses quatre membres pour récupérer son bien et à  remonter. Le Perse  l’avait observé à cette prouesse et repéra l’itinéraire. Ce fut par là que la ville fut prise.


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