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28 février 2016

L’île de la cité. La cité Parisii Ou Lucotecia. La ville des marais -52

A cette époque, il n’y a encore rien sur l’île quand vient pour Jules César l’heure d’écrire, il parle brièvement dans la ‘Guerre des Gaules’ d’un oppidum qui se situe sur une île de la Seine. César en fait allusion par ouï-dire, s’appuyant sur des rumeurs et des rapports militaires mal ficelés. César écrit ce qu’il a entendu ‘cafouiller’ par ses  légionnaires qui eux-mêmes sont assez imprécis dans leurs descriptions.

A cette date, on aperçoit à peine sur l’île un petit temple, quelques cahutes rondes au toit de roseaux et une poignée de pêcheurs. La route ; c’est le fleuve, et il faudra attendre les Romains pour voir s’établir de grandes voies terrestres.
Au-delà du fleuve, s’étendent des marais et une forêt très dense et plus loin un éperon rocheux qui un jour on l’appellera la ‘Montagne Sainte-Geneviève’.

Lucotecia en langue Gauloise ; nom aussi flou et incertain que l’emplacement de son agglomération. C’est Jules César qui tranchera, rapprochant ainsi le latin de ‘lutum’ qui signifie ‘boue’ et en Gaulois ‘luto’ qui signifie ‘marais’ ; ‘ la ville issue des marais’.

Pour les Gaulois, le fleuve est une déesse ; la déesse ‘Sequana’ qui est capable de guérir tous les maux et donne son nom au fleuve qui fournit le poisson, l’eau, fait pousser le blé, abreuve le bétail et sert de voies de communications. Leur monnaie compte parmi les plus belles de la Gaulle, avec d’un côté le visage d’Apollon et de l’autre un cheval au galop.

Plus loin au-delà de la cité, il y a l’opulence des Parisii ; agriculteurs, éleveurs, forgerons et bûcherons.

Origines de Lutèce et Nanterre
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L’île a si souvent été détruite, reconstruite, remodelée que toutes traces d’origines sont effacées. Pour permettre la construction d’une autoroute en 2003, le chantier a mis à jour les restes d’une agglomération gauloise sous la ville de Nanterre, dans la boucle fluviale de Gennevilliers.

Les habitations, les rues, des puits, le port et des sépultures,  ont été identifié. Un  espace vide entouré de fossés et de palissades avec une broche à rôtir, une fourchette à chaudron, qui était une place réservée aux banquets pris en commun.
Cet endroit offrait la sécurité par le fleuve et par le Mont Valérien, un accès à l’eau et un axe d’échange.

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