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18 février 2016

Ramsès III Le dernier des grands pharaons De - 1184 à -1153 XXème Dynastie


Lui seul profita de faire construire des édifices. Son règne s’acheva dans le  complot alors que la reine du nom de Tiyi tenta de le supprimer pour le  remplacer par son fils du nom de Pentaour.

De nombreuses jeunes recrues s’ajoutent aux soldats de métiers dont certains ont été rappelés étant donné la gravité de la situation.
Mais le conflit avec les Libyens n’était rien au regard du choc qui allait se produire.Les peuples de la mer arrivent par le nord, bien décidés à s’établir dans les zones les plus riches du delta. C’est une  véritable migration de population qui se présente. Les guerriers sont accompagnés de leurs femmes, de leurs enfants, de leurs bétails, et de leurs moyens de transport principal.

La situation est angoissante, car les Indo-Européens attaquent à la fois par la terre et par la mer. Quand Ramsès III  arrive sur le front, il ne cache pas la vérité à ses officiers ; «le destin du pays va se jouer, les ennemis ont tout balayé sur leur passage».

Toutes les précautions sont prises : le pharaon en personne inspecte les arsenaux, vérifie l’état des armes offensives et défensives, arcs, épées, piques, casques, cuirasses.
La frontière terrestre est bien gardée, mais le plus gros des troupes ennemies tente d’envahir
l’Égypte par les bouches du Nil.

Première bataille navale Égyptienne de l’histoire
Ou la bataille du Delta du Nil
- 1180


Il augmentera sa flotte, aucun des pharaons ne disposa d’une flotte aussi considérable. Afin de pouvoir résister à l’agresseur, les bateaux construits portent tous un nom comme ‘taureau sauvage’, à leur proue une tête de lion dévorant l’ennemi.


L’un des hommes d’équipage a un rôle décisif ; c’est le frondeur, il est chargé d’abattre le mât du navire ennemi  pendant que les archers criblent de flèches leurs adversaires qui à leur bord ne sont armés que de glaives.
En pénétrant dans les bouches du Nil, l’ennemi se trouve face à une véritable muraille de
bateaux égyptiens dont certains mesuraient plus de soixante mètres : la première  bataille navale de l’histoire égyptienne s’engage.

La bataille fut remportée par le pharaon qui peut alors proclamer avec fierté «quand à ceux qui ont atteint mes frontières, leur race n’existe plus». Nul autre roi avant lui n’avait eu à conjurer un danger d’une telle gravité. Après un tel triomphe, le pays  pouvait croire à une accalmie mais les Libyens ne désarmèrent pas. L’énergie du  pharaon ne  diminua pas.

Ramsès III symbolise

Il symbolise la justice contre l’empiété (prendre une partie des biens des avantages qui appartiennent aux autres)  l’ordre contre le chaos, il vainc  l’ennemi qui fuit effrayé devant lui.

Les forces Libyennes connurent effectivement une débandade, les troupes égyptienne les poursuivent
 jusqu’au bout, un chef Libyen est fait prisonnier avec beaucoup   d’hommes, femmes et enfants.

 Les prisonniers travailleront en Égypte comme bergers ou comme manœuvre, certains d’entre eux réussissant même à s’élever sur l’échelle sociale.
 Les Libyens n’ont pas réussi à s’imposer militairement à l’Égypte; ils finiront par former un état dans l’état, ils prendront même le pouvoir un siècle plus tard.

La fin d’un règne, la fin d’un roi
Ou la fin d’une dynastie

Ramsès III entouré de ses concubines ; elles ne portent que pour tous vêtements des sandales, et des colliers. C’est dans ce milieu qui en apparence paraît pacifique, et agréable que se trame la fin du roi.
Un complot est destiné à le supprimer, le document relatant ce que l’on nomme ‘conspiration du harem’ est des plus étranges.

Il s’agit d’un magnifique papyrus conservé au musée de Turin qui nous est parvenu ; c’est le roi lui même qui parle expliquant ce qui s’est passé.
L’affaire est si sombre et embrouillée que le roi ne le confie pas à des tribunaux ordinaires mais il demande à quelques-uns de ses intimes de former une juridiction d’exception après une enquête serrée.

Il en ressort que des proches du roi ont tenté de le détrôner, probablement de l’assassiner. Le complot s’est tramé dans le harem où l’une de ses femmes avait recruté l’un de ses frères ; un
militaire commandant des troupes à Koush, c’est lui qui devait servir de cheville en procurant aux comploteurs les moyens militaires de mener à bien leur projet.
Sans doute que l’instigatrice de la machination était-elle l’une des épouses du roi ; qui dépitée de ne pas voir son fils accéder au trône tenta de se procurer le pouvoir par des moyens des plus
abjects.
Le complot : la conspiration du harem
  


Les conspirateurs ne surent pas garder le lourd secret du complot ; des informations 
circulèrent, le roi prévenu fit arrêter les suspects. C’est une trentaine de comploteurs qui furent classés en cinq catégories selon la gravité de leurs fautes.
 Le pharaon est cruellement blessé par la trahison de ses familiers. Le procès ne fut pas de tout repos car les accusés ne  portaient pas leur vrai nom ; mais des patronymes tel que ‘Rê l’à en abomination’ ou encore ‘ce serviteur aveugle’.

Parmi les hommes de commission de l’enquête, certains étaient aussi corrompus ; attirés  par les charmes des dames du harem, des juges passent sur le banc des accusés. Le pharaon éprouve de nouvelles déceptions, son entourage n’est guère digne de confiance, les jugements sont enfin délivrés à la suite d’une procédure simple.
 Quatre condamnations à morts sont prononcées, nous apprenons la manière dont la sentence s’exécute : le suicide. Les condamnés sont seul dans la salle du jugement où ils se châtient eux-mêmes. Les autres eurent le nez ou les oreilles de coupées.
L’incertitude demeure
Ou conséquence et fin proche de Ramsès III
- 1153
   Le complot plus tard a-t-il-réussit ? Le roi fut-il assassiné ? Dans le texte du papyrus, tout se passe  comme si le pharaon était intervenu à temps ; mais ne s’agit-il pas d’un simple procédé littéraire ?


Il serait plus probable que le roi mourut alors que le procès se déroulait, la momie du monarque trouvée dans la cachette de Deir-El-Bahari est celle d’un homme d’environ de 65 ans qui ne  porte aucune trace de blessure. 

Grand amateur de jardins, d’arbres, de fleurs, le roi fit planter beaucoup de vignes dans plusieurs provinces du pays, il fut un bâtisseur. Il eut alors un règne exemplaire, conforme à ceux de ses plus soucieux ancêtres.
Huit autres rois (jusqu’à Ramsès XI) porteront le nom de Ramsès mais aucun d’eux ne pourra
redonner du lustre à l’empire des deux terres.


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