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9 mars 2016

Conséquence et fin proche de Britannicus 55


Une boisson inoffensif mais très chaude et préalablement goûtée par un esclave choisi à cet effet, la boisson est offerte à Britannicus ; puis comme il la refusait, parce qu’elle était brûlante, on y versa de l’eau froide contenant le poison (et non goûtée) et le poison se répandit dans tous ses membres de telle manière que la parole en même temps que le souffle lui fut ôtée. Le trouble s’installe parmi ses voisins de tables ; ceux qui ne réfléchissent pas s’enfuient mais ceux qui comprennent demeurent à leur place immobiles les yeux fixés sur Néron. Néron qui resta étendu (les Romain mangeaient allongés) faisant semblant de ne rien savoir en disant que peu à peu il retrouvera ses sens (car il arriva à Britannicus de faire des crises d’épilepsie).

Ainsi périt le fils de Claude Ier, lui aussi empoissonné quelques mois plus tôt en 54. Le drame était si bien prévu qu’on avait pourvu d’avance aux apprêts funéraires. L’incinération eut lieu sous la pluie et lorsque les cendres du  défunt assassiné furent transportées jusqu’au mausolée d’Auguste, une pluie si violente se déchaîna que le peuple qui ne se trompait pas sur les causes de la mort attribua cette tempête à la colère des Dieux.


Messaline et Britannicus enfant. Illustration de l’empoisonnement de Britannicus


Faute de preuves
Conflit entre Néron et sa mère
Ou le désespoir d’Agrippine
55
 Après la mort de Britannicus dont Néron portait la responsabilité mais faute de preuves personne ne put l’accuser. Néron s’employa à faire oublier son crime en comblant de ses largesses les principaux personnages de l’État Romain.  Aucun présent ne pouvait apaiser la colère d’Agrippine qui passait ses journées à rallier en  secret ses amis à sa cause, à recevoir des officiers, tribuns ou des centurions ; à vendre ses bijoux pour se constituer un trésor de guerre.

Entre temps, Néron lui supprima la garde d’honneur qui veillait à la porte des appartements de sa mère et plus tard il l’installa loin du palais dans la maison de Germanicus. Dés que les relations entre le fils et la mère furent connu, la demeure devint déserte, plus de courtisans, ni amis ne vinrent la voir, sinon quelques femmes par affection ou peut-être par haine, afin de contempler son désespoir.

De précepteur à criminelle
Ou la misérable vie de Sénèque
 C’est alors que commença pour Sénèque une misérable vie ; faire des transactions et d’équivoques : comment rester un philosophe stoïcien sincère tout en participant aux intrigues d’Agrippine (en particulier l’assassinat de Britannicus) ? Tout ce que put faire le philosophe, qui s’allia avec le puissant Burrus (préfet du prétoire) ce fut d’obéir et de n’en penser pas moins. Il alla même jusqu’à écrire l’éloge funèbre que devait prononcer Néron lorsque Claude, son père ’adoptif’ mourra. En fait Agrippine espérait trouvait en Sénèque et en Burrus des créatures prêtes à toutes les complaisances. Mais il n’en fut rien.

Peu à peu, les choses se gâtèrent entre eux, tensions qui se terminera par l’assassinat d’Agrippine . Meurtre dont Sénèque fut un complice actif à cause des ambitions dévorantes de celle-ci, qui hésiteront  sur les moyens à employer pour maquiller le crime ; projeté l’accident ? Qui tuerait Agrippine ? Et Burrus s’interrogea s’il fallait donner aux soldats l’ordre de tuer Agrippine ? Un complot formé par Néron, Anicertus, Burrus et Sénèque.

Le meurtre sera commis le 13 Mars 59.




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